Médée de Max Rouquette

Traduction française de l’auteur depuis l’occitan Medelha

THEATRE

Auteur : Max Rouquette

Mise en scène et adaptation : Jasmine Dziadon

Interprétation : Jasmine Dziadon

Compositions, accompagnement musical et sonore : Jennifer Quillet

Editeur : Editions Espaces 34

Genre : Théâtre tout public – Drame

Durée : 1h20 minutes

Création : Compagnie Ong Dam

Année de création : 2026

Poésie poignante, tragique histoire imprimée dans le souffle des éléments, Médée, incandescente, au-delà du bien et du mal, elle est le vent sans visage, le temps sans mémoire.

Médée, petite-fille du Soleil, a tout abandonné pour Jason. Mais lui regarde déjà ailleurs, vers la belle porte sur la jeunesse, vers le beau retour du temps des rois. Médée est désormais seule, livrée au vide et à tous les vents de l’errance. Elle se sent étrangère pour toute la terre, gitane rejetée sur le bord du chemin, louve aux abois. L’amour fait place à la haine. Bientôt elle ne voit plus du monde que le venin, de l’herbe que le poison. Médée, maîtresse du temps, doit tout effacer, jusqu’à ses propres enfants, ses miroirs.

De la fille sauvage qui se gardait des hommes, de la fille aux mains vertes qui savait la façon de guérir tout mal, Médée devient la sorcière aux mains rouges. Peut-être parce qu’il n’y a personne pour l’aimer…

Extrait

Médée : Et de moi que fais-tu ? Je peux t’offrir le choix : où veux-tu que j’aille ? Veux-tu que j’efface le chemin parcouru ? … Veux-tu que j’anéantisse le passé ? … Veux-tu que je recule jusqu’à la vierge Médée […] Ou veux-tu au contraire, que je descende le cours du temps, m’éloignant à jamais de la rive de notre amour, du regard qui abolit le monde, des lèvres qui se mêlent dans l’ombre, des paupières abaissées, des mains qui, seules, ont un regard dans leur recherche au long d’un corps ?

Le miroir de Médée, adaptation de Médée de Max Rouquette, pour une comédienne et une musicienne, est une traversée viscérale de la tragédie de Médée, revisitée par la puissance du langage et la poésie terrienne de l’Occitan Max Rouquette. Le spectacle est construit sur le concept du « Miroir de Médée », où tous les échanges sont interprétés comme le percepteur subjectif de l’héroïne, son monologue intérieur, sa projection du regard des autres, ses hallucinations, soulignant son isolement et la dimension psychologique de son drame.

Laissez-vous emporter par cette plongée hypnotique, cette traversée lyrique ardente, ce voyage intérieur, où la sorcière n’est plus un monstre, mais l’image exacerbée de notre propre incapacité à accepter l’Autre. Médée sans fin, Médée éternelle, Médée sur le chemin sans fin. Mais pour le mortel au bout du chemin, il n’y a plus rien, que rien.

Rouquette Max / Roqueta Max (1908-2005)

Max Rouquette est né le 8 décembre 1908 à Argelliers, entre Montpellier et le causse du Larzac. Il se plaît à conter dans un récit fondateur le jour de son enfance où il entendit son père lui réciter des vers de Mistral. Dans ces vers de Mirèio, il découvre la dignité de la langue villageoise. Ainsi marqué par Mistral et le Félibrige, il en rejettera bientôt le passéisme et les poncifs. Docteur en médecine, il exerce à Aniane et Montpellier. Pendant ses études dans cette ville, il rencontre François Dezeuze l’Escoutaire, mais surtout le poète catalan Josep-Sebastià Pons, dont l’influence sera décisive.
Il s’est éteint à Montpellier le 24 juin 2005. Il laisse une œuvre immense, encore en cours de publication, Max Rouquette ayant écrit jusqu’à son dernier souffle. Il aura connu un début de reconnaissance publique après les premières traductions françaises de Verd Paradís, en 1981, qui avaient révélé au grand public cultivé la beauté de son univers littéraire.

Medelha/Médée (1989), la seule tragédie écrite par Max Rouquette, est sans doute le sommet de cette œuvre théâtrale trop peu jouée. Max Rouquette lui-même présentait ainsi la genèse de sa version du drame dont Euripide fut le premier auteur : « Alors, Médée, l’exilée trahie, deviendra l’héroïne trop humaine d’un crime passionnel. J’ai souvent rêvé en suivant la route qui, de La Boissière, descend sur Aniane, à un théâtre pour les gens de la contrée, simple et, peut-être, pas tellement onéreux. Il est déjà prêt : la terre, le ciel, les rochers, un ruisseau, l’ont dessiné. [ ] Et la pièce ? La pièce serait à l’image de ce théâtre, dans son esprit, pierreux, brutal, dur, sans ornements, mais parfois avec l’ampleur du vent, de la chaleur, de l’air, du ciel, de la nuit ; et aurait pourtant les reflets et les significations de la vie, de ses tourments, des tempêtes, des songes et de la souffrance de tout homme, dans tous les temps. »

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