« Antoine Martin applique un style brillant et un humour sans faille à la recherche d’une littérature qui ne se prend pas au sérieux ». Dans cette adaptation théâtrale de son livre « Fous de fêtes votives », nous avons tenté de faire de même mais sous l’angle du théâtre. Allez, entrez dans la fête ! Venez revivre l’ambiance, chaparder quelques bribes de conversations, chalouper sur la musique du bal…
Adaptation théâtrale et mise en scène : Jasmine Dziadon
Interprétation : Damien Alibert et Jasmine Dziadon
Texte : Antoine Martin, Fous de fêtes votives
Editions : Au Diable Vauvert / Sedicom
Regard extérieur et création lumières : Henri Noël et Clément Radouan
Théâtre tout public
Durée : 1h25
Création : Juin 2018
Production : Récrécité / Sédicom
Résidence de création : Télémac Théâtre septembre 2018
Deux hommes attendent, sans excessive impatience, l’explosion de la bombe qui prévient de l’imminence du premier lâcher de taureaux. A couvert des cornes, leurs dames causent aussi. Boum, les taureaux sont lâchés. Que la fête commemnce : les attractions foraines, le bal, l’apéro mousse, la course camarguaise, la pétanque, la gardianne, les touristes, la bagarre… Tandis que toutes les générations dansent au son de l’orchestre, que le type de la disco-mobile hurle dans son micro « Faites du bruit », que le type du comité des fêtes se bouge le cul pour que les choses aillent comme il faut, que Momo donne un coup de main au bar, eh bien le commun des mortels, appelons le Codémor, lui, a décidé d’y aller mollo, la fête est encore longue et il n’a plus vingt ans. Et puis le réveil sonne et c’est déjà lundi… Nous tous, communs des mortels, nous nous retrouvons dans ces tableaux vivants qui tentent, comme l’a souhaité l’auteur Antoine Martin, et rendus dans les illustrations d’Eve André et d’Arnaud Fayet, « de restituer quelque chose du rythme de la vie qui bat, quand elle bat sensiblement plus fort que dans la vie normale ».
Mot de l’auteur :
Gustave Rodin assurait que pour sculpter un éléphant, rien de plus simple, il suffit de prendre un bloc de marbre et d’en enlever tout ce qui n’est pas un éléphant. Or, c’est justement l’inverse que Jasmine et Damien ont voulu faire avec mon livre. Je veux dire qu’ils l’ont débarrassé de toutes les lourdeurs pachydermiques qui sans doute l’encombraient, pour inventer (peut-être au sens que les archéologues et les chasseurs de trésors donnent à ce verbe) un spectacle vivant, pertinent et joyeux, un spectacle, oui, enlevé, avec un abattage justement dosé, grâce à quoi ils rendent, je crois, l’essence de mon propos.
L’auteur et le livre :
Né en 1955, Antoine Martin vit dans le Gard et est depuis toujours aficionado a los toros. Auteur réservé de délicats romans, nouvelles, et autres figurines littéraires, traducteur de l’espagnol, du catalan et de l’italien, il applique un style brillant et un humour sans faille à la recherche d’une littérature qui ne se prend pas au sérieux. On lui doit quelques joyaux domestiques, tels que Le sapeur Pompée et la grande échelle Maryse ou Le Chauffe-eau, premier volume d’une histoire de l’Humanité en trois volumes, dont Juin de Culasse est le deuxième acte. Il a été lauréat du Prix Hemingway en 2009. Après La Cape de Mandrake, Produits carnés est son second recueil de nouvelles taurines au Diable vauvert.
La série se poursuit avec Fous de Fêtes Votives, où l’on retrouve l’humour décalé, l’écriture ciselée et le ton attendri pour un univers qu’affectionne tant son auteur. Il y a une vie de fête et d’observation dans cette retranscription des ambiances des villes et villages autour des terres camarguaises.
FOUS DE FETES VOTIVES
Création SEDICOM
Textes : Antoine Martin
Design : Eve André
Illustrations Nouvelles : Arnaud Fayet
Illustrations Abécédaire : Eve André
@ Editions Au diable vauvert, 2018
Date de parution : 2018-5-03
Nombres de pages : 128
EAN-ISBN : 979-10-307-0208-8
Presse :
[…] Du vécu, je vous dis. Dans chaque article de chacune des parties nous sommes plongés dans l’ambiance de la fête, une fête qui est à l’image de la vie, avec ses prémisses et sa fin, inéluctable, rythmée par le pétard des bombes. Cette vie que l’auteur nous recommande de retrouver, vite, à la fin de la lecture de son livre […] Les illustrateurs s’en sont d’ailleurs donné à cœur joie, l’un Arnaud Fayet pour caricaturer les personnages et scènes évoquées, l’autre, Ève André, pour pratiquer l’enluminure, à la manière de nos ancêtres, lesquels eux aussi savaient faire la fête. Votive même, quitte à s’acquitter d’un vœu. Et quel vœu : Que la suivante arrive vite, et qu’elle soit des plus réussies ! Malgré l’absence du bal à papa, et « ces couillons du comité des fêtes » (je cite de mémoire) …
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